Face à une scène politique en constante évolution, de nouvelles dynamiques de gouvernance ne cessent d’émerger à travers le monde. Le parti Archipel Citoyen, basé à Toulouse en France, propose une approche originale et innovante pour gérer la ville : la création d’une coopérative politique et citoyenne. Mais la question persiste : Comment cela pourrait-il se concrétiser et quelles pourraient en être les implications ? Nous vous invitons à explorer ces questions.
De la formation politique à la coopérative politique
Le parti Archipel Citoyen, faisant son apparition suite à une défaite lors des élections municipales de 2020, envisage une démarche consistant à transformer la politique.
Arnaud Rivière et Lola Bénégui, tous deux porte-parole du parti, soulignent leur objectif de « privilégier le bien commun plutôt que l’intérêt individuel »,
La réalisation réside dans la création d’une coopérative politique et citoyenne, inspirée directement des principes des coopératives d’entreprise et d’habitation déjà présentes. Cette structure engloberait trois catégories : les partis, les associations et la société civile organisée (syndicats, entreprises), ainsi que les citoyens.
Equilibre et transparence : les fondements de la coopérative politique
En organisant cette coopérative, Archipel Citoyen entend favoriser l’équilibre parmi les participants et garantir une transparence dans sa gestion.
Chaque collège disposerait d’un tiers des voix, donnant ainsi une importance égale à toutes les parties prenantes. Cette organisation offre une protection contre toute tentative d’un groupe d’usurper le pouvoir.
Extension du modèle à d’autres communes
L’initiative de la coopératif politique ne se limiterait pas à Toulouse. Lola Bénégui envisage que ce modèle puisse être reproductible dans d’autres communes de la Métropole.
En extension, Archipel Citoyen compte aujourd’hui environ soixante adhérents, ce qui suggère la possibilité d’une expansion future vers d’autres régions.
La coopérative : système de gouvernance alternatif
Maxime Le Texier, adhérent à Archipel Citoyen, affirme que, bien que les citoyens aient de moins en moins d’appétit pour les partis politiques, ils restent attachés à la politique. Selon lui, cette coopérative peut changer la manière de gouverner la ville.
Alice Cohen, autre militante du parti, insiste sur l’importance du tissu associatif, qui selon elle doit pouvoir influer sur les prises de décision.
D’ailleurs, une centaine de listes citoyennes se montent partout en France, soulignant le désir général d’un meilleur engagement citoyen.
La démarche d’Archipel Citoyen est donc l’illustration de cette tendance croissante vers une forme de gouvernance plus inclusives et participatives. Cela témoigne de la volonté de démocratiser et de décentraliser le pouvoir politique pour le rendre accessible à tous les participants de la société. Les citoyens, associations et partis politiques sont désormais invités à faconner leur propre modèle de gouvernance pour leurs villes, communes ou quartiers. Afin de mieux comprendre cette démarche, un événement public sera organisé afin de débattre sur le sujet et d’impliquer davantage les citoyens dans cette initiative innovante.