Une vague de protestations envahit à nouveau les rues de Toulouse. Scène fréquente ces dernières années, ce sont maintenant les taxis qui expriment leur mécontentement face à la réforme de la Sécurité Sociale. Ces professionnels du transport s’inquiètent, entre autres, de l’impact des modifications tarifaires envisagées sur leur activité.
Un mouvement récurrent pour entendre leur voix
Après les manifestations de janvier et mars, les taxis se ressaisissent sur les routes de Toulouse pour appeler à l’attention sur la cause qu’ils défendent.
Leurs revendications sont portées par ceux travaillant dans le domaine du transport médical, soit environ 80% des taxis français selon Stéphane Abeilhou, porte-parole de l’Union Nationale des Taxis de Haute-Garonne (UNT 31). Ces professionnels assurent le trajet des patients nécessitant des soins médicaux entre leur domicile et leur lieu de traitement.
Les mesures envisagées par le gouvernement dans le cadre de l’examen du budget de la sécurité sociale sont au centre des griefs de ce secteur.
Les tarifs et transports partagés, sources de tension
La colère des taxis se cristallise autour de la proposition de révision à la baisse des tarifs des services de transport sécuritaire. Cette décision potentielle est perçue comme une mesure d’économie visant à réduire la dépense sur les services de transport sanitaire.
Conséquemment, le tarif actuel de 1,60 € par kilomètre pourrait chuter à 1,10 € pour les cinq prochaines années si la proposition est approuvée. Les professionnels du taxi voient cela comme une imposition hors réglement, selon les propos de Stéphane Abeilhou.
- Un autre point de discorde est la suggestion d’imposer un service de transport sanitaire partagé aux patients, telle une autre manière de réaliser des économies.
Potentielle menace de l’industrie du taxi
La mise en œuvre de ces mesures suscite la préoccupation des taxis sur l’avenir de leur commerce. Stéphane Abeilhou a déploré que l’industrie du taxi était vouée à l’extinction.
Il a souligné que plusieurs plateformes de commerce sont en attente de l’autorisation des autorités pour commencer à travailler. Cette situation met le confort des patients de demain en jeu ainsi que leurs éventuelles attentes face au service de taxis.
Réunions et rassemblements futurs
Les taxis ont prévu de se retrouver à Toulouse le mardi 26 novembre pour une grande manifestation. Plusieurs actions sont planifiées ce jour-là, y compris des barrières filtrantes et du tractage devant les hôpitaux. Ils espèrent ainsi interpeler le grand public sur la cause qu’ils défendent.
Au vu des circonstances, il semble y avoir une tension palpable entre le gouvernement et le secteur du taxi en matière de soins médicaux à Toulouse. Des négociations continues et des solutions durables sont nécessaires pour trouver un compromis. Les professionnels du taxi ont donc décidé de faire monter la pression et espérer ainsi que leur voix sera entendue par le gouvernement.