C’est la période des stationnements gratuits à Toulouse. Depuis quelques années les Toulousains y sont habitués et en profitent. Malgré les bonnes intentions derrière l’initiative, elle ne fait pas l’unanimité.
Une aubaine pour les Toulousains
Le stationnement gratuit a été instauré pour la première fois en 2007. Visiblement satisfaisant, il a été reconduit par la mairie de Toulouse. Tous les 15 premiers jours du mois d’août, les automobilistes peuvent se garer partout sans se soucier des horodateurs. Ils peuvent stationner où ils veulent à l’exception des parkings souterrains payants qui ne sont pas inclus dans le dispositif.
15300 places sont accessibles gratuitement. Pour la mairie, cette mesure rend le centre-ville attractif dans une période où il y a généralement peu de trafic. Cette nouvelle est bien accueillie par les propriétaires de commerce. Surtout cette année où tout est à l’arrêt à cause des retombées économiques de la crise de coronavirus. Ils espèrent se rattraper.
La mesure prend en compte toute la zone de stationnement payant du centre-ville de Toulouse et hors du centre-ville. En ce qui concerne les abonnés aux stationnent résidant, ils peuvent suspendre leur abonnement du 1er au 15 août et reporter le temps payé à une autre période.
La mesure qui coûte 230 000 euros
Toute mesure a des conséquences. La gratuité de stationnement sur les 15 jours implique une perte d’environ 230.000 euros pour la mairie. Une somme colossale. Un élu joint explique que la mise en place du stationnent payant a pour objectif de favoriser la bonne circulation des automobiles et la libération des emplacements.
Étant donné que cette circulation est déjà très fluide pendant la période estivale, il serait inutile d’inciter à faire une rotation pour des places déjà vides. La période de gratuité est mise à profit pour effectuer des maintenances et organiser les vacances des agents. Le but de ce dispositif n’est clairement pas financier.
La réaction de l’Association des Usagers des Transports de l’Agglomération Toulousaine et de ses Environs (AUTATE) suite à la révélation de ces chiffres ne se fait pas attendre. La présidente de l’association exprime son regret de ne pas voir Toulouse mettre en place un dispositif écologique. La ville pourrait profiter de la période estivale pour essayer de désengorger le réseau routier.
Même avec un bilan carbone négatif les automobilistes restent avantagés par rapport aux adeptes du transport en commun. Dans plusieurs grandes villes, les réflexions sont plutôt menées dans ce sens. À la place de cette mesure, la ville pourrait expérimenter en été la gratuité des transports en commun. Ceci pour voir si les Toulousains changeraient leurs habitudes. Un abandon des véhicules pour le métro pourrait être observé.