À l’heure des vacances d’été, le repos n’est pas évident chez les étudiants. Qu’ils soient à la fin d’un contrat de logement étudiant ou boursier, ceux-ci doivent préparer la prochaine rentrée en se trouvant un hébergement. À Toulouse, cette course-poursuite aux résidences étudiantes fait éclater des tensions.
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Le Crous à Toulouse au bord du gouffre
Les étudiants inscrits dans un établissement supérieur agréé par la sécurité sociale étudiante peuvent bénéficier des services du Crous. Pour rappel, le Crous est un centre des œuvres universitaires et scolaires. Cet organisme initié par l’État est présent dans toutes les régions de France. Afin d’améliorer les conditions d’hébergement des étudiants éligibles, le centre leur octroie des bourses de logement étudiant.
Si la situation est devenue tendue avec les étudiants, c’est à cause de la demande excessive. En effet, il y a plus de sollicitations de place que d’habitation disponible. Pour le compte de l’année universitaire 2020-2021, Crous Toulouse Occitanie doit satisfaire plus de 40 000 boursiers alors qu’il dispose au plus 10 000 offres de logements. Dès lors, il est impossible de répondre aux attentes de tous les demandeurs. Face à cet imprévu, ceux n’ayant pas obtenu de place sont contraints d’aller vers les offres extérieures.
Toulouse : hausse des loyers de logement étudiant
La conjoncture ne présage rien de reluisant. C’est pourtant dans ce climat économique morose que les étudiants en fin de contrat de logement étudiant doivent chercher ardemment un nouvel hébergement. Les boursiers n’ayant pas pu décrocher une place étudiante grâce à la bourse Crous de Toulouse, rejoignent massivement les rangs des non-boursiers et les non réadmis. La concurrence se fait plus rude et engendre des tensions dans la chasse aux studios étudiants.
Ce faisant, ils se voient tous confrontés à une hausse des prix des offres d’hébergement pour étudiant. En effet, il semble que les charges locatives mensuelles ont augmenté et avoisineraient les 650 euros. Ce qui déplaît aux apprenants, dont les moyens financiers ne suffisent plus pour décrocher un bail locatif. L’alternative est de trouver une place dans une résidence privée ou de dénicher un bail dès juin, ce qui oblige l’étudiant à payer le loyer pendant les vacances même s’il n’habite pas encore dans le logement.
En ces temps difficiles, nombreux sont les étudiants de la ville rose qui espèrent un acte de solidarité. Ceux qui peuvent compter sur le soutien financier familial peuvent envisager une rentrée académique en toute quiétude. Par contre, les autres ne peuvent que s’engager dans un prêt étudiant ou multiplier les jobs étudiants pour supporter les charges.